Marathon de Paris 2018

Le 8 avril 2018 se déroulait le Marathon de Paris. On ne présente plus cette course, qui réunit pas loin de 50 000 coureurs chaque année. Comme les 2 dernières éditions, ce dimanche fut très ensoleillé (voire trop) ! Voici les impressions de nos happy runneuses participantes. Des récits plein d’émotions !


Noémie

Premier marathon de ma petite vie de runneuse et pas des moindres ! 

7h : il est l’heure de se réveiller, de se préparer et de prendre la route pour le départ. Arrivée à Paris, je regroupe ma team de supporters pour aller prendre de jolies photos à l’arc de triomphe avant de se diriger au sas de départ … le stress monte, l’appréhension, le doute mais surtout l’envie de courir et de mener à bout cette bataille !

9h : le départ est lancé, ça y est nous sommes parties pour 42,195 km… la boule au ventre et les jambes frétillantes je m’en vais pour une longue course…

Un bon début de course

Tout se passe pour le mieux en ce début de course, je suis dans mon rythme prévu et les kilomètres défilent sans les voir passé. Et puis viens le 13e kilomètre : il fait une chaleur me coupant le souffle. Je regarde ma montre et vois que mon rythme cardiaque est trop haut et que je ne peux pas imposer à mon cœur de maintenir ce rythme sur 42 km alors je décide de marcher mais une marche très active lors des ravitaillements. Un bon compromis qui me permet d’avancer encore à un bon rythme !

20e km, ça devient difficile, je commence à puiser dans mes réserves… je décide donc de marcher rapidement dans les montées et aux ravitaillements pour garder du jus et passer la ligne ! Stratégie payante même si je prendrai plus de temps que prévu pour boucler cette course. Les kilomètres défilent, je croise mes supers supporters qui me motivent à bloc et j’atteins les 30 km. YES je n’ai pas à faire face à ce fameux mur ! Les jambes sont encore là, elles commencent à être douloureuse mais c’est largement supportable ! 33e km, je cours quelques mètres avec mes amis et je sais à ce moment que je serai finisher. Je continue ma route, je profite du paysage, des gens qui nous encouragent et me voilà au 40ekm !! Ça y est, plus que 2 et je verrai la fin de mon challenge.

Tout marathonien le sait, dans ces 2 derniers km l’adrénaline est tellement présente qu’on ne les voit pas passer, on ne ressent plus de douleurs on est sur notre petit nuage.

Finisher !

42 km : il me reste 195m à faire et je serai marathonienne ! J’entends mes amis m’encourager et fonce vers la ligne … ça y est JE SUIS MARATHONIENNE !

Ce fut mon plus beau défi, ma plus belle course. Je ne cacherai pas qu’elle a été douloureuse. Mais ma prépa m’as permis d’en venir à bout et de profiter du moment et de la finish Line. Je me projette déjà dans une autre aventure. Affaire à suivre ! 


Aurore

Je voulais vivre une expérience MAGIQUE pour mes 30ans. Une AMBIANCE de folie!! Des inconnus qui vous encouragent, des courreurs qui vous disent de ne rien lâcher !!! Et des bénévoles aux petits soins. J’ai réalisé un RÊVE, devenir marathonienne. Une AMPOULE énorme sur le pied droit. 42,195km qui m’ont TRANSFORMÉ, plus de confiance et l’envie de continuer à me dépasser!! Une aventure HUMAINE hors du commun à vivre pour comprendre. OH MY GOD!!! Je suis encore sur un petit NUAGE.

VANESSA

Pourquoi courir un marathon ?

Fin 2017, j’avais besoin d’un nouvelle dose d’adrénaline, j’ai compris qu’il me fallait un nouveau défi et quoi de mieux pour ça que de mesurer à la distance reine de la course à pied : le marathon. La décision prise, il ne me restait plus qu’à trouver le lieu de mon premier marathon, ça a été  final une évidence, ça serait celui de Paris pour son ambiance et son parcours. 

Courir un marathon c’est pas juste faire 42,195km, c’est surtout une préparation de 10 semaines en amont. Dès mon inscription, je m’intéresse aux différents plans marathon jusqu’à composer le mien pour être prête le jour-J. 
Pendant 10 semaine ma prépa-marathon c’est 3 séances par semaine : une sortie d’environ 10km à allure marathon, une séance de fractionné et une sortie longue le week-end. A cela, j’ajoute 2 séances de renforcement musculaire à la salle de sport.  La prépa se déroule sans problème excepté une douleur au tendon qui apparaît la dernière semaine. C’est à ce moment que je décide donc de lever le pied pour être en forme en jour-J. 

Le jour J !

1 au 10 km : Après 10 semaines de prépa, c’est l’heure du départ sur l’une des plus belles avenues au monde. Je savoure cet instant, le soleil est au RDV et il y a une ambiance du dingue dans le sas où je croise par hasard @TiffanyHealthy.

10 au 20 km : Je reconnais ce parcours c’est le même que celui emprunter lors du semi marathon de Paris . A l’entrée de Vincennes, je vois @giulia_run du Happy Running Crew qui encourage, une vraie bouffée d’air. J’attrape une bouteille d’eau, un petit coup d’oeil à la montre et direction le bois pour un peu de fraicheur. Je suis un peu au-dessus du temps prévu mais je me sens bien donc je continue au feeling.

20 au 30 km : Une douleur au tendon d’Achille apparaît, je me rends compte que c’est celle qui était apparu la semaine avant la course et qui m’avait fait faire une pause dans ma prépa. Cette fois, elle est bien la et je sais qu’elle ne me lâchera pas sur les 22km restants. Peut importante même si le moral en prend un coup, sais que je rejoins l’amoureux à l’arche du semi qui va me lièvrer jusqu’au 41km.
Une ambiance de malade sur cette partie du parcours, de quoi donner des frissons et qui me rappelle que je suis pas venue ici pour enfiler des perles mais bien me défoncer sur ce premier marathon. Je commence à regarder les messages que mes amis m’ont envoyé : un vrai coup de fouet.

Un passage au 30ème : le mental prend place !

30 au 40 km : Pas de mur au 30ème km, normal je l’ai surement déjà pris en pleine face 10 fois avant. Une ambiance de malade avant d’entrer dans le bois de Boulogne, c’est la que la vraie course commence. Beaucoup de coureurs s’arrêtent, sont vraiment dans le mal … Je me force à ne pas regarder et je fixe la ligne verte au sol pendant que l’amoureux me tire par la main. J’ai l’impression de tourner en rond dans ce fichu bois mais je sais que je n’ai jamais été aussi près de l’arrivée. 
Les kilomètres et les minutes passent sans que je me rende compte de ce qui se passe vraiment. Mes jambes et mon cerveau sont en pause c’est au 38ème que je découvre ce que c’est de courir au mental. 

40 au 42,195km : Je sais que l’amoureux va devoir sortir du parcours, c’est maintenant que je dois reprendre mon esprit et donner tout ce que je peux pour les derniers kilomètres. Même si je ne la vois pas dans la foule je sais qu’une amie est quelque part dans le coin pour me soutenir, ça me booste pour accélérer les derniers km. 

Une arrivée pleine d’émotions !

BOOM je suis marathonienne ! Et la c’est l’avalanche d’émotions, je récupère ma médaille et mon teeshirt de Finisher. Je n’ai qu’une envie c’est sortir de l’espace réservé aux coureurs pour retrouver mon copain, mes amis pour profiter de ce moment avec eux.

Je comprends maintenant l’adage qui dit  « Si tu as envie de courir, cours un kilomètres. Si tu as envie de changer ta vie, cours un marathon ». Pendant ces 10 semaines, j’ai beaucoup appris sur moi même mais j’ai surtout réussi à me dépasser et à sortir de mon confort. J’ai surtout pris beaucoup de plaisir pendant ces 10 semaines. Je n’attends qu’une chose c’est de pouvoir reprendre l’entraînement pour un prochain marathon.


Lauréline, en tant que supportrice

Ma copine Marie, faisait partie de ces courageux qui avait décidé d’acheter un dossard pour faire leur tout 1er marathon. Etant en préparation pour celui de Madrid, je lui ai donc proposé de la rejoindre au 24e km pour faire ma sortie longue – et en même temps l’encourager car je sais que du soutien, c’est vraiment important ! 🙂

Etre supportrice pour commencer, de l’autre côté de la barrière

Ne rejoignant ma copine qu’à la moitié, j’ai donc naturellement voulu venir voir sur le parcours les autres copains ou les connaissances d’instagram. Avec ma collègue (qui venait encourager son mari et des amis), on s’est d’abord placé à Concorde vers le 2eme km. Je croise ainsi Clémence (titaclem) et Laura (Foutrak). J’ai loupé tous les autres mais surtout ma Marie, je suis dégoutée ! L’application officielle est bien faite et j’arrive à savoir où ils sont sur le parcours. On n’est qu’au début mais certaines personnes sont déjà dans le mal, la suite reste d’être compliquée pour eux… Mais l’ambiance est dingue. Ça me donne envie de courir avec eux. Je suis nostalgique…

Bon, pas trop le temps d’être pensive, il faut qu’on file à Bastilles. Dans le métro, on voit clairement que beaucoup de marathoniens ont des supporters qui les suivent grâce aux transports. Un vrai petit marathon au sein de la RATP aha
On est un peu short niveau temps, on finit même par courir à la sortie du métro. Mais encore loupé… je loupe tous mes copains et ENCORE Marie. Quelle supportrice en carton moi…

Direction le Château de Vincennes !

On s’installe à côté d’une poubelle destinée à réceptionner les Vittel. Du coup on se fait tout le temps arroser mais on est bien placé donc on ne bouge plus 🙂
Titemarie me reconnait grâce à mes oreilles, je l’encourage de vive voix ! Je croise aussi Tiffany puis enfin ma copine Marie. Je m’epoumone pour l’encourager comme il se doit. Elle a l’air en forme, je suis contente !

Dernier arrêt : Bastille de nouveau. J’avais prévu d’aller à Sully Morland mais finalement je me suis dis que je rejoindrais Marie plus tôt c’est pas plus mal. Il y a des supporters sur tout le long de la route. Certains sont même vachement avancé. J’essaie d’en faire reculer quelques uns car je vois bien que ça gène les coureurs (qui ont déjà fais un semi à ce stade là) mais personne ne bouge. Je reste donc sur le bas côté et essaie de croiser certains copains.

Je recroise Tiffany ainsi que Laura. Marie ne devrait plus tarder. Je suis en stress même si je suis prête pour courir avec elle. J’ai mon sac d’hydratation et les oreilles de Minnie, what else ? aha

Puis supportrice sur 21km

Ah la voilà ! Elle est avec son copain et une amie à elle. Je lui demande si elle va bien et me dit qu’elle a un peu mal au ventre… Oh non c’est bête ! Elle a fait super gaff à ce qu’elle a mangé, qu’est ce qui a pu se passer ? Mais elle a quand même le sourire 🙂 Avec sa copine et son copain, on se relaie pour lui chercher de l’eau, lui donner des bouteilles ou l’arroser car il fait quand même bien chaud et le soleil tape pas mal.

Quand on attaque les quais, on lui rappelle que c’est son lieu d’entraînement, c’est SON endroit, les quais elle connait. Les supporters sont nombreux, j’entends des « Allez Minnie ! » alors que c’est Marie qu’il faut encourager, pas moi aha. Quand on commence les tunnels, je sens que ma petite Marie commence à fatiguer un peu. Avec sa copine, on lui conseille de relâcher en descente et de raccourcir sa foulée en montée. C’est pas évident de les enchaîner tous, ça casse vite les pattes. Je me souviens que l’année dernière, c’était la partie que j’avais le moins apprécié.

Un soutien par toute épreuve !

Un peu après, 2 autres amis à elle nous rejoignent pour courir un peu à nos côtés. Ils n’étaient pas forcément équipés pour courir donc c’est sympa de leur part 🙂 C’est génial de voir qu’elle a autant de soutien ! Mais malgré la fatigue, elle semble toujours d’aller bien. Elle sourit aux blagues de ses potes. Ils lui parlent d’une soirée qu’elle a loupé, comment ils se sont bourrés la gu*ule… ça lui fait penser à autre chose, c’est cool 🙂 On continue de l’arroser et de lui fournir de l’eau mais elle n’arrive pas à manger.

Après le 34e, je me retrouve seule avec elle. Son copain a déjà beaucoup couru avec nous alors que ce n’est pas un coureur de base. Sa copine du début est également partie pour rejoindre quelqu’un d’autre. Je sais que c’est le moment où va pas falloir que je la lâche. C’est le moment le plus dur de la course, beaucoup de gens marchent, on sent la fatigue générale. Je sais aussi que ces 8 derniers km vont lui sembler interminables mais je compte bien être là pour la booster.

Elle me dit qu’elle a envie de vomir, j’essaie donc de la faire boire tous les km car j’ai peur qu’elle soit déshydratée. Elle avance sans ronchonner mais je sens qu’elle lutte quand même. On croise à un moment Laura (foutrak) qui est avec Bonjour_darling et une autre fille. Elle marche et ne semble pas très bien, je lui dis que la fin est proche et qu’elle sera bientôt marathonienne mais je sais très bien que ce genre de mots n’a pas forcément d’impact quand tu es au bout de ta vie et que ton corps a déjà donné beaucoup.

La fin du marathon est proche !

Ma Marie, elle, continue d’avancer. Elle s’accroche, je suis vraiment trop fière d’elle.
Je lui répète qu’elle a une bonne allure, qu’il faut qu’elle continue. Quand on arrive au 38ekm, je lui dis « Bon, 4km meuf c’est rien ! C’est un aller-retour du bureau jusqu’à l’hotel Newport. Ok? » J’espère secrètement que cette allusion au travail lui changera un peu les idées.

Les km continuent d’avancer, on approche bientôt du 40e. Ma collègue, qui nous attendait à Boulogne, nous rejoint pour courir 1km. Elle va un peu vite pour Marie mais elle lui répète que l’arrivée est très proche. Quand je vois qu’on arrive vers le 42, je dis à Marie qu’elle va être marathonienne dans quelques minutes, après le rond point c’est tout droit et on y est.

Passage de la ligne d’arrivée !

Je lui répète que c’est dingue ce qu’elle fait, j’ai envie de pleurer tellement je suis fière. J’essaie de la faire accélérer quand on voit la ligne d’arrivée, elle ne lâche rien et suit ma foulée et… CA Y EST ! Ma copine d’amour est marathonienne ! Je suis TELLEMENT fière, tellement émue ! Je suis aux anges pour elle, elle est allée au bout, n’a pas marché une seule fois et n’a même pas râler. Ma pote c’est une warrior. Une wonder woman marathonienne.


Ce Marathon de Paris est, comme chaque année, un moment mémorable ! Certains ont déjà résigné pour l’édition 2019 qui se tiendra le 14 avril 2019, même heure, même parcours. A l’année prochaine pour de nouvelles aventures, toujours aussi ensoleillées, on l’espère !

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