Run In Marseille 2018

Caroline, happy runneuse, a couru le semi-marathon de Run in Marseille, le dimanche 18 mars dernier. Elle vous le raconte dans cet article. Un magnifique parcours très ensoleillé !


Un réveil stressé…

Le 18 mars 2018, à 9h, je prenais le départ du Run In Marseille 2018 en compagnie de mon oncle (et parrain) pour un semi-marathon presque parfait ! Je vous raconte tout !

6h20 : le réveil sonne, ça pique. Je n’ai pas faim, j’ai le ventre noué, j’ai mal à gorge… Bref, c’était à peu près le réveil que j’avais présagé (vu la capacité de mon corps à transformer le stress en maux divers et variés). Je me force à avaler mon bol de muesli et ma banane bien mûre (pour les sucres lents et les fibres tout doux). Avant d’enfiler ma tenue et de partir en métro rejoindre la ligne de départ au pied de la Cathédrale de la Major (accompagnée de Monsieur, qui a eu l’extrême gentillesse de se lever à 6h20 avec moi).

8h : Je retrouve mon oncle, petite photo d’avant-course, dernier pipi et nous partons vers notre sas de départ. Ayant pris mon dossard en Novembre (soit 5 mois avant le départ), j’avais choisi le sas de 2h. Apparemment vu le monde, je ne suis pas la seule à avoir choisi ce temps classique de course. Du coup, impossible de rentrer dans le sas, on poireaute dehors, sur le trottoir avec tous les autres coureurs.

8h30 : Le départ était censé être donné à cette heure-là, mais non. Il fait hyper froid, il y a du vent… Je claque des dents, j’ai la chair de poulette. Bref, ON PART QUAND LA ?!!!

C’est le départ !

9h : LE vrai départ ! Enfin ! Je m’élance, j’ai des fourmis dans les jambes, je me sens merveilleusement bien et j’ai hâte de me confronter à cette course pour de bon !

Malheureusement, très vite, je me retrouve bloquée derrière de nombreux coureurs plus lents qui font barrage. Je passe mon temps à zigzaguer entre les groupes, je n’arrive pas à prendre mon rythme et je regrette amèrement mon choix de sas. Il me faudra attendre le 5ème kilomètre pour enfin voir mon horizon se dégager et pouvoir courir à MA vitesse ! J’ai un petit pincement au coeur car je sais que ces précieuses minutes perdues sur ces 5 premiers kilomètres ne pourront pas être rattrapées.

Je dis donc adieu à mon RP et je décide de profiter de ce moment à fond ! Cette pensée tombe à point nommée avec la vision de Monsieur puis de mes parents et de mes grands-parents venus nous encourager, mon oncle et moi ! Je leur donne ma veste, je grapille quelques encouragements et c’est reparti pour les 16 kilomètres restants.

Fouler le bitume de ma ville !

Je suis tellement contente de courir dans MA ville, de fouler ces pavés qui me sont familiers. Je me sens merveilleusement bien. Mon oncle me transmets plein de bons conseils (« reste sur le haut de la chaussée qui est plus plat », « sers à droite dans ce virage », « au 15ème kilomètre, tu mangeras ta pâte de fruits pour te booster avant la ligne d’arrivée »…), bref je me sens pleinement heureuse.

Sur le Prado, nous nous faisons dépasser par les élites hommes du Marathon. Ils en sont à 1h30 de course et ils passent à une vitesse impressionnante ! On les encourage tous, admiratifs de leur performance !

Après le Prado, vient le Parc Borely puis… la mer et son vent qui souffle face à nous. Si les 10 premiers kilomètres ont été coulants et plaisants, je sais que la partie la plus compliquée commence. Il va me falloir doser mon effort pour courir à contre-vent tout en me ménageant pour affronter la Corniche et son dénivelé positif. Et puis je commence à avoir mal au ventre. Ces maux de ventre étaient ma véritable hantise sur cette course. Je les sais intraitables et paralysants. Je me dis que ce n’est pas possible, pas maintenant, alors que tout allait bien. Que cet intestin irritable ne va pas m’empêcher de réaliser mon rêve !

Heureusement j’ai la Corniche en ligne de mire et je sais que les montées rendent les douleurs plus supportables. Je me focalise sur cet objectif, j’essaie de mentalement contrôler la douleur. Après quelques mètres de montée, le nœud se dénoue partiellement et je peux continuer ma course plus sereinement.

Une vue à couper le souffle !

Et puis je me laisse subjuguer par la vue imprenable sur la mer déchaînée, sur ce bleu, sur cette lumière ! Je mesure la chance de pouvoir courir dans un tel cadre ! L’ambiance est géniale, des groupes de musique animent le parcours, les spectateurs sont plus nombreux; avec mon oncle nous dépassons de nombreux groupes de coureurs ce qui donne un petit supplément de boost ! Je sais la ligne d’arrivée à seulement quelques kilomètres de là. J’en profite pour avaler une demie pâte de fruits et faire le plein de sucres rapides.

Sur la dernière montée, on se fait doubler par l’élite féminine du 10km ! Une vraie machine ! Je suis admirative et scotchée par sa vitesse !

On entame la redescente vers le Vieux-Port et à partir de ce moment-là, je décide de donner tout ce que j’ai. Je me sens bien, je sais que je ne suis pas allée au bout de mes forces alors j’accélère franchement. A un kilomètre de la ligne d’arrivée, un spectateur crie « allez, c’est le moment de sprinter » ! Il ne sait pas combien cette phrase aura un impact sur l’issue de ma course : je décide de le prendre au mot et de sprinter jusqu’à la fin. Je n’entends plus rien, je ne vois plus personne, je me mets dans ma bulle et j’accélère.

Je vis chaque minute intensément, je me sens tellement bien, les sensations sont tellement bonnes que je passe la ligne d’arrivée avec un sourire immense !

1h54 ! Je suis finisher du Run In Marseille 2018 ! Bien loin du RP espéré mais je n’ai absolument aucun regret tant cette course a été pratiquement parfaite sur tous les points !

Je signe quand vous voulez pour de nouvelles aventures running !

Pas de commentaire

Dites-nous tout ! On vous donne la parole ;)